Lorsque l’on est organisateur d’événements et que l’on veut les pérenniser, un des principaux besoin est de pouvoir compter le nombre de participants. Cela peut vite devenir compliqué, surtout quand ce sont des évènements qui ont lieu en extérieur avec plusieurs entrées.
Clairement, les besoins sont simples. Avoir des chiffres qui nous donnent la fréquentation mais aussi, les pics d’affluences. Avoir des résultats exploitables et fiables, particulièrement quand on doit rendre des comptes. Et surtout, pouvoir les obtenir par des moyens simples et qui ne plombent pas le budget.
Et c’est là que les choses se compliquent… Faisons un petit tour d’horizon des solutions qui s’offrent à nous.
Les solutions approximatives pour compter vos visiteurs
I – L’estimation :
Elle peut prendre bien des formes. Le pifomètre, qui bien que souvent juste, n’est en aucun cas factuel. C’est la règle de trois qui consiste à compter pendant une heure et à multiplier ensuite par le nombre d’heures d’ouverture, … Ce sont des solutions qui dépannent mais les chiffres obtenus ne peuvent pas être fiables.
II – Le comptage manuel :
Il est parfois possible d’avoir des bénévoles à chaque entrée, postés toute la journée, équipés de compteurs manuels à clic. On peut aussi les mettre au niveau des parkings et leur faire compter le nombre de véhicules. Au delà de l’aspect rébarbatif de la tache, ces résultats seront également peu fiables du fait de l’implication variable du bénévole. Les chiffres obtenus seront meilleurs que la simple estimation mais cette méthode n’offre pas de vision sur les pics d’affluence. Elle n’est pas généralisable lorsque l’événement a plusieurs entrées ou s’étale sur plusieurs jours.
III – L’analyse des recettes :
Faire payer l’entrée serait une bonne solution. Mais ce n’est pas toujours une stratégie gagnante, surtout quand on veut attirer du monde. On pourrait également évaluer le public en se basant sur les consommations au niveau des buvettes. Mais là encore, l’influence de la météo, de la période de l’année, du ratio enfant/adulte,… rend ces chiffres purement estimatifs.
ne permettent pas d’obtenir des résultats dignes de confiance et précis.
Peut-être que des solutions technologiques, seraient plus pertinentes.
Regardons ce qui ce fait.
Les technologies de comptage visiteurs
IV – Le drone :
Ce petit appareil peut prendre en photo ou en vidéo, une vue de l’évènement. Celle-ci est donc fiable et permet un comptage précis mais, qui peut vite être compliqué, si l’évènement est particulièrement étalé ou la foule dense. Le résultat est également limité à la durée d’utilisation de l’appareil. Au delà de l’aspect sécuritaire et de la réglementation interdisant de survoler du public sans consentement explicite du danger encouru, cette méthode ne fournit qu’un comptage instantané.
V – Les capteurs automatiques :
Ces capteurs peuvent être très utiles car rien ne leur échappe pendant la durée de l’évènement. Ils permettent de rédiger des rapports de fréquentation détaillés qui seront ensuite des données factuelles au moment du bilan.
Dans cette famille de solutions, le choix est large…
- Le comptage vidéo : La caméra doit être placée à 2.5m du sol, au milieu de la zone de passage. Cette solution nécessite un paramétrage du capteur mais surtout une alimentation car le capteur est énergivore. Moyennant ces contraintes, la caméra comptabilise tout ce qui se déplace au niveau d’une ligne virtuelle et les comptages peuvent être très précis tant que les personnes ne sortent pas de la zone de vision.
- Le comptage Stéréo : Ce capteur utilise 2 camera espacées de quelques dizaines de cm et reconstitue un voile en 3 dimensions de la scène filmée. Les contraintes d’installation et les limites d’utilisation sont identiques au système de comptage vidéo. La précision de comptage est très bonne dans la zone filmée en 3D.
- Le comptage thermique : Là encore, le principe est assimilable à un comptage vidéo mais le capteur utilisé est alors une camera thermique similaire aux camera utilisées pour les diagnostiques thermiques d’habitations. C’est un capteur efficace car le public à compter génère une trace thermique facile à identifier. C’est ce principe qui est utilisé pour des applications militaires car il est insensible aux variations d’éclairage.
- Le comptage infra rouge actif : Celui-ci fonctionne avec un capteur émetteur / récepteur qui envoie des signaux qui sont réfléchis par un réflecteur placé de l’autre coté de la zone de passage. Si une personne passe, la réception est coupée et un comptage est ajouté. C’est un capteur très directif qui est fortement sensible au masquage et n’indique pas le sens de passage. Il faut privilégier pour ce système, des passages relativement étroit et sans éléments attractifs pour éviter la stagnation. Il se place facilement car il ne demande pas à être en hauteur.
- Le comptage infra rouge thermique : Les boitiers Kiomda utilisent ce procédé de comptage. Le principal avantage technique réside dans la miniaturisation du capteur et dans sa totale autonomie énergétique. C’est une solution de comptage qui ne requière ni paramétrage ni alimentation électrique. Grace à une lentille de Fresnel, plusieurs pixels thermiques surveillent une zone de passage et identifient les pics thermiques pour compter les passages dans les 2 sens.
Les chiffres sont factuels ! Il peut être simple de les obtenir…
Quel que soit le procédé de comptage que vous choisirez, il y a des règles simples à respecter :
- Il faut compter sur chacune de vos entrées ou, à défaut, sur vos entrées principales. Plus il y a de points d’entrée et plus il y aura de monde présent et compté.
- Il faut compter pendant toute la durée de votre évènement. Plus il y a de jours d’ouverture et plus les chiffres seront élevés.
- Les endroits de comptage doivent être les plus étroits possibles dans des zones ou la circulation est fluide. La précision de comptage dépend toujours de la largeur de comptage :
+ Largeur de 1m : +/- 5 %
+ Largeur de 3m : +/- 10 %
+ Largeur de 6m : +/- 20 % - Pour pouvoir disposer d’une estimation fiable des présents, il faut séparer les zones d’entrées des zones de sorties car il est nécessaire d’annuler les erreurs de sens.
- Multiplier les points de comptage permet un bon recoupement de chiffres et ainsi d’identifier et d’annuler des aléas de comptage.
- Rechercher la simplicité ! Poser le système de comptage doit être rapide et simple.